La maladie tropicale négligée qu'est la schistosomiase (bilharziose) demeure un problème majeur de santé publique à Madagascar, perpétuant le cercle vicieux de la maladie et de la pauvreté. Les conséquences chroniques à long terme de la maladie, telles que la schistosomiase génitale féminine et la fibrose hépatique, peuvent entraîner des handicaps lourds à porter. La prévalence de la maladie reste supérieure à 50 % dans la plupart des régions du pays et près de 10 millions de personnes ont besoin d'un traitement. Outre la population ciblée par les campagnes d'administration massive de médicaments, il y a des défis à relever pour le traitement d'autres populations dans le pays. La population est globalement consciente de l'existence et des voies de transmission de la maladie, mais les mesures préventives sont encore difficiles à mettre en œuvre.

Les stratégies d'intégration dans les politiques et les lignes directives nationales doivent être discutées à temps afin de favoriser l'intégration rapide des nouveaux traitements dans le pays, ainsi que des stratégies de prévention ciblées et des solutions de diagnostic inclusives et intégrées. 

Lors de cette deuxième conférence malgache sur la schistosomiase, nous souhaitons alimenter la discussion et renforcer les réseaux entre les acteurs clés malgaches et les décideurs politiques, les experts internationaux, les professionnels de la santé et les scientifiques afin de travailler ensemble pour atteindre l'équité par le biais de l'élimination.